La problématique de la restitution des biens culturels africains s'avère complexesiontient compte des enjeux que celle-ci revêt aussi bien pour les pays dépositaires que pour les pays d'origine. Dans la polémique provoquée par la publication du rapport de Felwine Sarr et Bénédicte Savoy,1 et où on voit certains musées occidentaux s'attribuer le titre de musées universels ayant vocation de Ṣmieuxṣ présenter le patrimoine culturel et l'histoire des peuples, l'Afrique pourrait surprendre, elle qui n'a jamais été consultée. L'exemple de prêts d'objets entre musées occidentaux ou d'expositions itinérantes en Occident comprenant parfois des œuvres africaines, sans obligation quelconque vis-à-vis des états propriétaires, est symptomatique du sort peu enviable du patrimoine culturel africain. L'exposition internationale itinérante Ṣles Maîtres de la sculpture de Côte d'Ivoireṣ, qui a sillonné quatre pays européens (Suisse, Allemagne, Pays-Bas, France) en 2014 et 2015, a révélé que sur les trois cent trente objets à 80%...

You do not currently have access to this content.